Le premier amour, le premier héros : ces hommes, ces pères extra-humains.
Tout autant que les mères, les grands-mères, il est bien légitime que les pères soient honorés lors d’une journée spéciale.
S’il n’est pas toujours aisé d’être une femme au quotidien, il n’est pas forcément évident par les temps qui courent de prendre sa place en tant qu’homme, en tant que père. Les repères sont depuis plusieurs années profondément bouleversés, les ancrages et les verrous sautent de tous les côtés. Nous transmutons sans cesse les uns, les autres, et les uns par rapport aux autres.
Les pères sont célébrés partout dans le monde et nombreux sont les pays qui ont fixé la date de cette fête au mois de juin, comme la France. Bien avant de devenir la fête commerciale que nous connaissons, cette célébration importée des États-Unis comme beaucoup de nos fêtes, nous vient du Moyen-âge. À l’origine, il s’agit d’une tradition de l’Église Catholique romaine et elle a lieu le 19 mars. Pourquoi le 19 mars ? Tout simplement parce que c’est le jour de la Saint-Joseph, le père spirituel et le père adoptif de Jésus.
Le père biologique est-il réellement le véritable père ?
Ne serait-ce pas plutôt celui qui protège, qui éduque, qui prend soin, qui initie, qui soutiens, qui aide, qui apporte affection et amour, comme Joseph ? On ne choisit pas son géniteur, mais on peut se choisir un père. On a déjà tous entendu : « C’est lui mon véritable père ».
Alors, si nous redonnions un sens à cette fête des pères ? Ce jour où l’on honore les hommes qui ont eu une importance particulière dans nos vies.
Dans le cadre de cette journée spéciale, je souhaiterais simplement dire MERCI.
Merci à mon père, Pierre, de m’avoir transmis ses valeurs, sa pondération, son goût immodéré pour la littérature, son don de l’écriture, son humanité, son amour de la nature et des animaux, sa vaillance, sa ténacité, son exigence du travail bien fait. Dans une prochaine vie, papa, je souhaiterais que tu sois encore mon père.
Merci à l’amour de ma vie, Philippe, de m’avoir laissé m’épanouir en tant que femme, de me considérer comme son égal, son binôme. D’un soutien indéfectible, fiable, droit, loyal et généreux, c’est un époux, un père et un beau-père formidable.
Merci à mon grand-père Camille, un époux, un père, un grand-père admirable et bienveillant, qui m’a transmis sa passion pour l’Histoire et sa spiritualité.
Merci à mon cousin Christophe, le sage et l’ange protecteur de toute notre famille.
Merci à mon fils Antoine, mon premier-né, car il a transformé la jeune fille que j’étais en mère. Il est devenu un homme doux et attentionné envers les femmes et je ne doute pas qu’un jour, il deviendra un père aimant et rassurant.
Merci à tous les hommes inspirants qui ont guidé ma vie. Merci, à tous les hommes honorables et glorieux qui ont forgé et poli, celle que je suis devenue.
Et enfin merci à tous ces soignants respectueux, et d’une grande sensibilité qui m’ont comprise, soutenue, qui m’ont fait avancer et grandir dans les épreuves physiques et psychologiques que j’ai franchies tout au long de ma vie.
Pour toutes celles qui ont subi humiliations, dénigrement, violences physiques ou verbales, maltraitance, conservez la foi, car il existe sur cette planète beaucoup d’hommes bons, aimants, bienveillants, qui prônent l’égalité entre les hommes et les femmes et entre les humains.
Pour toutes les mères, futures mères, filles, jeunes filles, jeunes femmes : apprenez et réapprenez à être des femmes, bravez la pression sociale et inventez votre destin. N’oubliez jamais que les hommes ne sont au départ que de petits bébés gazouillants et/ou pleurnichards et que leurs premières années de vie sont façonnées par nous, les femmes.
Pour tous les hommes, n’oubliez jamais que malgré des décennies de dictature patriarcale, de sexisme, d’inégalités dans tous les domaines, de féminicides, viols, mariages forcés, violences, maltraitance, travail domestique gratuit, misogynie, charge mentale, etc.…, les femmes n’ont jamais cessé de prendre soin de leurs pères, de leurs fils, de leurs époux, de leurs compagnons, tant leur amour des hommes est immense.
À tous ces pères qui ont laissé un grand vide ma famille : Pierre, mon cher papa et son frère Georges, mon parrain. Christophe, mon bien-aimé cousin et son papa André. Mon oncle Michel, dit « le Mimi » et mes deux grands-pères : Paul et Camille.
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