🍇 Sur la route des vins, entre Beaune et Santenay…
- Florence Clémente
- 28 sept.
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 6 oct.

Sur la route des vins, entre Beaune et Santenay
Ce 20 septembre 2025 sonne le glas de l’été. Un soleil généreux embrase les coteaux, accablant de lumière les ceps déjà dépouillés de leurs précieuses grappes. Dans un dernier sursaut d’orgueil, le soleil refuse obstinément de plier devant les nuages. Il resplendit, souverain, nous rappelant qu’il détient la grâce de tout offrir et la violence de tout détruire.

Des rangs de vignes à perte de vue, des climats aux noms évocateurs – Les Demoiselles, Les Pucelles, Le Montrachet – où s’écrivent depuis des siècles la légende des grands crus de Bourgogne. Entre chaque halte, un paysage changeant : un moulin qui veille sur la colline, un arbre solitaire au bord de la route, un village blotti au loin sous son clocher.
Et au bout de cette si célèbre route des vins, une pause gourmande aux saveurs locales au Casino de Santenay. Quelle singularité que ce village aussi célèbre pour ses eaux que pour ses vins !

Si emprunter cette route des terroirs est synonyme de découvertes pour certains, c'est presque un pèlerinage pour d'autres.
Mais dans les deux cas, c’est un hommage aux vignerons, dont la mémoire et le labeur s’inscrivent dans la pierre des clos prestigieux et dans cette terre viticole, nous rappelant que derrière chaque grand vin, il y a des mains, des gestes, l'histoire de plusieurs générations.
En dégustant un sublime Santenay La Comme 2022, d'un rouge rubis profond, aux arômes de cerise noire, on comprend que ce précieux liquide n’est pas seulement une affaire d’hommes ou de femmes, mais que le ciel et bien évidemment la terre y sont également pour beaucoup.
Le vin n’est pas qu’un simple breuvage destiné à flatter nos sens. Le plus souvent, il se goûte, il se partage, il accompagne un moment. Mais parfois, il advient quelque chose de plus grand, presque mystique : une rencontre où le vin devient œuvre d’art, capable de faire jaillir des émotions enfouies et de suspendre le temps.
En humant ce Santenay, les yeux fermés, j’ai ressenti une force tranquille et silencieuse. J’ai vu apparaître la voûte d’une cave séculaire, semblable à un pilier qui soutient une maison depuis des générations. Ce vin m’a fait penser à une présence paternelle, protectrice et rassurante.
Cette escapade au milieu des grands crus m’a une fois de plus émerveillée et j’ai pleinement apprécié ce dernier parfum d’été, avant que la vigne ne se mette en sommeil.

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